J’avais fait une première visite à l’EHPAD de Baud, le 20 avril, pour bien ressentir les problèmes et écouter les agents. J’ai décidé d’y retourner le 7 mai pour une matinée d'immersion sur le thème « vis ma vie ». Voici ce que j’en retire.
Une première règle que je considère comme essentielle : pour bien comprendre une situation, il faut aller sur le terrain, observer et écouter sans a priori.
Au travers de cette immersion complète, je souhaitais voir les deux côtés du problème : les conditions de travail, telles que vécues par les agents de l’établissement au quotidien et le vécu des patients.
Concernant le travail des agents, j’ai pris conscience du manque de temps pour assurer tout simplement le bien être humain des patients. C’est, chaque jour, une course contre la montre pour assurer les soins. Malgré une volonté d’assurer le meilleur service possible, il en résulte un sentiment de frustration, de ne pas être en accord avec sa conscience, de réaliser un travail escamoté par manque de moyens. Ces moments d’échange avec le personnel pendant les pauses ont été riches.
Les patients, quant à eux, sont véritablement conscients des difficultés des agents à assurer les soins, à répondre à leurs demandes et à leurs besoins quotidiens, compte tenu de leur temps disponible. Ils montrent d'ailleurs à leur égard à la fois beaucoup de compréhension et de gentillesse.
Je ne souhaite pas m'arrêter là et je retournerai donc à l’EHPAD de Baud à l’occasion d’un après-midi, pour un « vis ma vie » au service Alzheimer.
Dans l’intervalle, avec la Direction de l’établissement, nous établirons un courrier sur l’état des lieux de l’établissement, que nous cosignerons avant de le transmettre à la Ministre de la Santé Agnès BUZIN.
Merci à toutes et à tous pour la confiance et la qualité des contacts que nous avons eus. Pour ma part, c’était un moment de très grande richesse humaine.
