Sur la RN165, à Vannes et Pontivy : à l'écoute des revendications
Depuis plusieurs jours les agriculteurs sont en colère et expriment leur ras-le-bol d'un revenu agricole trop faible et d'une inflation normative qui les empêche de travailler.
Longtemps agricultrice moi-même, je partage l'exaspération d'un système qui ne permet pas aux agriculteurs de vivre dignement.
Les loi Egalim, sanctuarisant le prix de la matière première agricole, ont été votées. Elles doivent être respectées. La construction du prix fait tout et il est inconcevable que les agriculteurs ne puissent être respectés.
Jeudi 1er février, Gabriel Attal a réaffirmé le renforcement des contrôles des distributeurs afin de sanctionner les enseignes ne respectant pas ceux qui nourrissent les Français.
Concernant l’application du seuil de 50 % de produits locaux, dont 20 % bio, dans la restauration collective des établissements publics, le Premier ministre a dit que l’Etat devait être exemplaire. Cette mesure sera tenue rapidement.
D’autres mesures permettant de soulager les trésoreries des exploitations ont été annoncées comme le versement des aides PAC avant le 15 mars et le maintien de leur avantage fiscal sur le gazole non routier (GNR). [Lire l'ensemble des propositions du Premier ministre].
Sur ce dernier point, les professionnels des travaux publics revendiquent aussi pour leur secteur l’annulation de la hausse progressive sur le GNR.
J’ai échangé ce matin sur ce sujet avec Norbert Guillou, président du CNATP du Morbihan, et des professionnels mobilisés sur la RN165 à hauteur de Kervignac. Des tarifs GNR différents provoqueraient potentiellement une distorsion de concurrence avec les entreprises du secteur agricole intervenant sur les chantiers TP. Un sujet déjà évoqué lors de l’examen de la loi de finances pour 2024. Des annonces prochaines doivent suivre.