Nicole LE PEIH

NON au terme de « gratuité » dans les offres commerciales alimentaires


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En 2016, un produit alimentaire sur cinq (soit 20%) bénéficie d’offre promotionnelle. De plus, pour un quart de ces promotions, le taux de remise est supérieur à 40%. Face à une telle dérive et une telle dévalorisation des produits alimentaires, j’ai vivement réagi. Premièrement en soutenant le gouvernement qui encadre le seuil de revente à perte à 110% du prix d’achat. Et deuxièmement, en allant encore plus loin, j’ai déposé un amendement indiquant que le mot « gratuité » soit prohibé ou banni du langage publicitaire concernant ces promotions. Cet amendement a été adopté en première lecture le 25 mai à l’Assemblée nationale.

Mon amendement vise à prohiber l’utilisation du terme de « gratuité » pour les produits alimentaires dans le cadre d’une relation commerciale. Ce terme ne correspond pas à la réalité du processus de production d’un produit. Un produit, c’est un ensemble de coûts liés à la
matière, au travail, à l’énergie utilisée pour sa transformation, au transport, à la distribution et au savoir-faire – autant d’étapes de fabrication à prendre en compte. Le dictionnaire Larousse définit la gratuité comme ce « qui est fait ou donné sans qu’il en coûte rien ». Un produit alimentaire ne coûterait-il donc rien ?
Abolir la gratuité, c’est reconnaître et respecter le travail du producteur, du transformateur, du
distributeur ; vous l’avez rappelé ce matin, monsieur le rapporteur, le travail ne vaut pas rien. Il y va également du respect de l’information du consommateur : il faut arrêter de le leurrer en lui faisant miroiter la gratuité. Celle-ci n’existe pas pour un produit. En achetant du gratuit,
on achète du chômage et de la délocalisation.
Ne nous y trompons pas, il ne s’agit pas de supprimer les promotions, mais de privilégier des
termes appropriés comme « offert » ou « offre spéciale ». L’abolition du terme « gratuit » redonne de fait de la valeur au produit. C’est une avancée concrète et responsable qui s’inscrit pleinement dans les objectifs des États généraux de l’alimentation, que nous ne pouvons oublier : assurer un revenu décent aux agriculteurs en inversant le processus de construction du prix.

Voici le lien de mon amendement complet : http://www.assemblee-nationale.fr/15/amendements/0902/AN/1799.asp


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