Chères et chers lecteurs,
En ce mois de novembre, l'Europe est à l'heure de vérité : l’actualité nous place face à un étrange paradoxe, entre accords et désaccords.
D’un côté, une guerre en Ukraine qui continue de déchirer notre continent ; de l’autre, un traité commercial avec le Mercosur qui divise profondément. Deux dossiers très différents, mais une même évidence : notre destin se joue à l’échelle européenne.
À l’Est, un conflit s’inscrit dans la durée. L’Europe ne peut pas être spectatrice de sa propre sécurité : elle doit être l’architecte d’une paix qui ne soit ni une capitulation déguisée ni un simple gel des positions, mais l’affirmation de notre souveraineté, de celle de l’Ukraine et du respect du droit international. Soutenir le peuple ukrainien dans la durée, c’est aussi refuser toute paix « imposée », négociée ailleurs, sans l’Europe et sans les Ukrainiens eux-mêmes.
À l’Ouest, sur le plan économique, le débat sur le Mercosur cristallise lui aussi les tensions. Le débat ne peut être figé dans une opposition binaire « pour ou contre » les échanges avec l’Amérique latine, partenaire stratégique pour l’Union européenne, mais de savoir quelle règle d’accord nous voulons. Je défends une ligne claire : pas d’accord sans respect de nos standards environnementaux. Il ne s’agit pas de fermer la porte, mais de conditionner l’ouverture à une réciprocité stricte.
C’est une position d’accord et de désaccord à la fois : accord sur les objectifs, la paix, la coopération et désaccord sur les méthodes quand elles tournent le dos à nos principes. C’est une position résolument européenne car la vraie question n’est pas « pour ou contre l’Europe ? », mais « quelle Europe voulons-nous ? ».
Je réitère ma volonté d’une Europe actrice, qui pèse sur les règles du jeu, sur les accords de paix comme sur les accords commerciaux !
C’est dans cet esprit que j’ai souhaité revenir siéger à la commission des Affaires européennes de l’Assemblée nationale. Pour que la voix de notre territoire soit pleinement présente là où se décident ces grands équilibres, pour défendre une Europe fidèle à ses valeurs, capable de dire oui quand c’est juste, et non quand c’est nécessaire.
Nicole LE PEIH
Votre députée
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