Nicole LE PEIH

Plan pauvreté : Investir dans les solidarités pour l’émancipation de tous


Le 13 septembre 2018, le Président Emmanuel Macron a lui-même annoncé le plan pauvreté que le Gouvernement a pour mission de mettre en œuvre. Je vous livre un bref extrait de sa présentation :

« Nous avons hérité du 20ème siècle un Etat providence de l’assurance et nous devons le conforter, mais nous devons bâtir pour le 21ème siècle un Etat providence de la dignité et de l’émancipation, et il nous faut une organisation collective de fraternité qui assure la dignité de chacun, c’est là mon objectif principal. C’est pourquoi, ce que nous devons faire en matière de solidarité nationale, c’est une révolution profonde qui rende aux Français leurs droits, leur dignité, leur espérance, et je la résumerai autour de trois principes :

- la prévention qui attaque les inégalités avant qu’il ne soit trop tard, car c‘est tout à la fois plus efficace et plus juste,

- l’universalité qui donne les mêmes droits à chacun, de manière transparente, parce que c’est le seul moyen de rebâtir la confiance dans notre système,

- la dignité par l’aide, l’accompagnement, la présence, le travail comme clef de l’émancipation pour toutes celles et ceux qui peuvent y avoir accès, car c’est ce qui permet véritablement à chacun de bâtir sa vie »

 

Pour atteindre cet objectif, il faut intervenir dès la petite enfance, pour mieux protéger et garantir les droits fondamentaux des enfants. Le président de la République a, dans ce domaine, annoncé :

  • la création de 30 000 nouvelles places en crèche,
  • la mise en place du tiers-payant à la charge des caisses d’allocations familiales pour la garde d’enfant,
  • la gratuité des petits-déjeuners dans les collèges de REP+,
  • le développement de la tarification sociale dans les cantines.

Il faut aussi être plus attentif à la situation des jeunes qui sont les premiers frappés par la précarité. Il sera donc mis en place :

  • L’obligation de formation jusqu’à 18 ans,
  • La généralisation de la Garantie jeune,
  • Le renforcement de l’aide sociale à l’enfance qui pourra se prolonger jusqu’à 21 ans.

Le Président a, par ailleurs, annoncé l’ouverture de deux grands chantiers :

  • la mise en place d’un véritable service public de l’insertion qu’il faut construire avec l’ensemble des acteurs et dont l’État sera le garant, car il est le seul à pouvoir assurer une protection universelle et égale pour tous, partout sur le territoire.
  • la rénovation de notre système de minima sociaux, pour en finir avec la complexité administrative qui fait que 30 % de ceux qui pourraient bénéficier du RSA, n’en font pas la demande. Pour cela, le président a demandé au gouvernement de préparer la mise en place du revenu universel d’activité qui fusionnera le plus grand nombre possible de prestations de manière à garantir un socle pour tous et devra être, en même temps, un vrai tremplin vers le retour à l’emploi.

Ces deux chantiers vont faire l’objet d’une large concertation avec l’ensemble des parties prenantes (collectivités, associations, personnes en situation de pauvreté…) et devront se concrétiser dans un projet de loi qui sera présenté en 2020.

Notre tâche, maintenant, est d’être à la hauteur de cette grande ambition. Le président s’est engagé à réunir les acteurs tous les six mois pour assurer le suivi de la mise en œuvre de cette stratégie.


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