Nicole LE PEIH

Spécial mesures d'urgence économique et sociale


Mon Avis sur ces mesures :

Décidées rapidement et votées par les parlementaires le 20 décembre, elles apportent des réponses concrètes, immédiates et lisibles aux besoins des français, qui ont exprimé leurs inquiétudes économiques et sociales. Elles sont cohérentes, car elles ciblent, à la fois, les inquiétudes fiscales et une meilleure valorisation du travail.

Le détail des mesures de revalorisation du pouvoir d’achat

  • La revalorisation du SMIC et de la prime d’activité à hauteur de 100 euros par mois

Les 100 € par mois sont l’addition de la hausse légale du SMIC de 1.5% au 1er janvier 2019 et de la prime d’activités de 90 € par mois à partir du 5 février. Sont concernés par la prime d’activité (sous conditions de ressources), tous les salariés du privé, mais aussi les indépendants, les fonctionnaires et les 18-25 ans.

Par exemple, un célibataire sans enfant qui percevait 1307 € en décembre 2017, touchera 1430 € en janvier 2018 (1210€ de salaire net et 220€ de prime d’activité). Un couple touchant le SMIC avec deux enfants et percevant 2534 € en décembre 2018, percevra 2685€ en janvier 2019 (2420€ de salaire net et 365 € de prime d’activité).

Pour les bénéficiaires actuels de la prime d’activité, ce montant sera versé automatiquement par les caisses d’allocations familiales dès le 5 janvier 2019. 1,2 million de nouveaux bénéficiaires, qui devront en faire la demande pour la percevoir, seront concernés.

 

  • La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat de fin d’année

Les entreprises pourront verser, pour les salariés rémunérés jusqu’à 3600 € nets par mois, une prime, dans la limite de 1000€, exonérée d’impôts sur le revenu et de toutes charges sociales. Ce versement doit intervenir avant le 31 mars 2019. 4 à 5 millions de salariés pourraient être concernés sur les 17 millions de salariés en France.

  • Les heures supplémentaires sans charges

Tous les salariés et les fonctionnaires, qui réalisent des heures supplémentaires au delà de la limite légale de leur contrat de travail, seront exonérés de cotisations sociales salariales et d’impôt sur le revenu à compter du 1er janvier 2019.

A noter que l’exonération ne porte pas sur les contributions sociales (CSG ET CRDS) qui restent dues. Par exemple, un salarié rémunéré 1500€ nets et réalisant un nombre d’heures supplémentaires égal à la moyenne observée, obtiendra un gain de pouvoir d’achat annuel d’environ 500€.

  • Annulation de la hausse de la CSG pour les retraités modestes

A compter du 1er janvier 2019, le taux de CSG à 6.6% est rétabli pour la moitié des retraités concernés en 2018 par la hausse de CSG de 1,7 points. Les retraités concernés sont ceux dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 22 580€ (34 636€ pour un couple) soit un revenu correspondant à une pension de 2 000€ pour un retraité célibataire et sans autre revenu.

Pour un retraité percevant une pension de 1 600€ brut, le gain de pouvoir d’achat sur l’année sera de 325€. Cette mesure concerne 3,8 millions de foyers, soit 5 millions de retraités. Compte tenu des délais de mise en œuvre, la CSG continuera à être prélevée au taux de 8.3 % au cours des premiers mois de 2019. Le trop-perçu donnera lieu à un remboursement dès la mise en place de la mesure, au plus tard le 1er juillet 2019.


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