Nicole LE PEIH

39e assemblée générale de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) à Vannes.


Ce samedi 14 septembre 2019 se tenait à Vannes la 39e assemblée générale de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité  (ADMD) à Vannes.

Mon intervention :

Votre président, Jean-Luc Romero, m’a sollicitée pour intervenir à l’occasion de votre Assemblée Générale et je l’en remercie.

Votre combat pour le droit de mourir dans la dignité, je le partage, je le relaie et j’essaie de le promouvoir chaque fois que j’en ai la possibilité.

Avec Jean-Louis Touraine, nous faisions partie des 157 députés qui avaient signé la tribune dans « Le Monde » réclamant de donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps.

Lors de la réunion que j’avais organisée en mars à Baud, avec la présence de Renée Jeanjean, Jean-Luc Romero et Jean-Louis Touraine, nous avions constaté une assemblée importante, à l’écoute, en questionnement et en attente de réponses. 
Ces mêmes préoccupations, je les avais retrouvées lors de la réunion tenue à Pontivy le 8 mars avec l’intervention de Jacqueline Jencquel.

Ce débat évolue, comme souvent les débats sociétaux, de manière progressive alors que la société l’a déjà majoritairement entériné. À cet égard, le dernier sondage Ipsos France de mars 2019 est significatif : 
96 % des Français sont favorables à l’euthanasie. En janvier 2018, ils n’étaient que 89 %. Cette évolution est significative. 
Ils sont 36 % à penser que « les Français devraient avoir la possibilité de disposer d’un droit à l’euthanasie quelles que soient leurs conditions de santé ». 
Par ailleurs, 60 % considèrent que « le droit à l’euthanasie devrait être encadré et possible uniquement en cas de souffrance grave et incurable ». 
Bien sûr, des choses évoluent. Plus de 13 % des Français ont rédigé des directives anticipées et 32 % envisagent de le faire. Ce résultat a été atteint grâce aux campagnes nationales du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie et à celles menées par certaines associations et je citerai en premier lieu l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité - ADMD
Mais ces directives anticipées s’expriment dans un cadre contraint puisque la loi française n’autorisant pas l’euthanasie, les directives anticipées ne peuvent donc pas comporter de demande en ce sens. 
Toutefois rédiger les directives anticipées, c’est déjà une première étape importante qui doit permettre d’appréhender la fin de vie de manière plus sereine pour le patient et sa famille, éviter les conflits au moment où la famille doit se souder pour passer ce cap. 
Mais, il reste une étape à franchir. Toute notre vie, nous sommes amenés à prendre des décisions. Pour nous, pour les autres, dans un cadre personnel (enfants, conjoint), dans un cadre professionnel, etc.
Il nous reste donc à conquérir la liberté de décision pour les malades en fin de vie d’une libre disposition de leur corps. 
Je suis persuadée que l’ADMD sera l’un des artisans de cet aboutissement.


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