
Chères lectrices, chers lecteurs,
Cette semaine, l’Assemblée nationale reprend l’examen de la proposition de loi relative à la fin de vie. Ce débat, mené en parallèle de celui sur les soins palliatifs, interroge notre rapport à la souffrance, à la liberté, à la dignité, mais aussi à nos convictions profondes, qu’elles soient éthiques, philosophiques ou spirituelles.
Cette proposition de loi vise à reconnaître un nouveau droit : celui, pour toute personne majeure souffrant d'une affection grave et incurable en phase avancée ou terminale, de choisir les conditions de sa propre mort, lorsque la souffrance est devenue insupportable, et que la médecine est arrivée à ses limites. Ce choix ne serait possible que dans un cadre strict, respectueux et accompagné, avec une volonté libre et éclairée, un délai de réflexion, et une évaluation collégiale.
Ce débat, nous le portons toutes et tous avec nos convictions, nos doutes, parfois même notre propre histoire. Il ne s’agit pas d’imposer une vision, mais de permettre à chacun d’avoir le choix.
En tant que députée, je participe à ces discussions avec gravité, humilité et sens des responsabilités. Je suis convaincue qu’une société juste est celle qui ne détourne pas le regard face à la souffrance, et qui offre à chacun les moyens de vivre — et de mourir — sans abandon ni solitude.
Parce que cette question mérite d’être partagée, j’ai organisé à Baud, le 24 avril dernier, en partenariat avec l’ADMD 56, une conférence intitulée : « Mon choix pour Ma fin de vie ». Ce moment d’échange a montré combien ces enjeux, intimes et collectifs à la fois, doivent être abordés avec écoute et bienveillance.
Je reste à votre écoute, et vous tiendrai informés des prochaines étapes de ce débat essentiel.
Nicole LE PEIH
Votre députée
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